Pourquoi la résurrection fait toute la différence

Chaque fois que nous célébrons Pâques, nous célébrons la manière dont Dieu nous a apporté le salut. Dans son grand amour pour l’humanité, Dieu a fait en sorte que nous puissions entrer dans une relation éternelle avec Lui par l’intermédiaire de son Fils. Jésus est venu dans le monde par amour, a vécu comme nous vivons, Il s’est livré pour être crucifié et a souffert pour notre rédemption. Sa mort nous a permis de vraiment connaître Dieu et de vivre avec Lui pour toujours.

Nous savons que Jésus était le Fils de Dieu grâce au récit des Évangiles. Il a dit et fait beaucoup de choses qui attestent qu’Il était le Fils de Dieu. Sa résurrection d’entre les morts, que nous célébrons tous les ans à Pâques, est la preuve qu’Il est tout ce qu’il disait être : Il était le Messie attendu de longue date, et Il est Dieu le Fils.

Si Jésus a occasionnellement déclaré être le Messie, en général, Il ne se présentait pas comme tel. Le titre de Messie portait en soi des notions préconçues et des attentes de nature politique dans l’esprit des gens de son époque. S’Il avait déclaré être le Messie, cela Lui aurait très probablement causé prématurément des problèmes avec les chefs juifs et le gouvernement romain. Cela aurait également suscité des attentes à l’égard du Messie —à savoir qu’il allait libérer la nation du joug de l’oppresseur romain et délivrer physiquement le peuple juif.

Plus de soixante-dix fois à travers les Évangiles, Jésus s’est désigné Lui-même comme le Fils de l’homme, un titre non messianique tiré du livre de Daniel que ses contemporains connaissaient bien1. En se donnant le titre de Fils de l’homme, Jésus entendait parler de sa mission sur terre, laquelle comprenait sa souffrance et sa mort, son retour, son rôle dans le jugement et son glorieux avenir, sans employer le terme politiquement chargé de Messie.

Dans les Évangiles, Jésus est le seul à avoir utilisé le titre de Fils de l’homme pour parler de Lui-même. Il a employé ce terme pour revendiquer l’autorité de faire ce que Dieu seul pouvait faire, comme pardonner les péchés. « Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés, lève-toi – dit-il alors au paralysé –, prends ta civière et retourne chez toi. »2 C’est également ainsi qu’Il s’est identifié lorsqu’Il parlait à ses disciples de sa crucifixion à venir et de sa résurrection, le troisième jour3.

Jésus avait prédit qu’en sa qualité de Fils de l’homme, Il donnerait sa vie pour nous : « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour se faire servir, mais pour servir lui-même et donner sa vie en rançon pour beaucoup. »4 C’est ainsi qu’Il fut crucifié, qu’Il mourut, qu’Il fut enseveli, et qu’Il ressuscita ensuite d’entre les morts. C’est son sacrifice expiatoire qui nous donne la vie éternelle5.

Jésus a également employé l’expression « Fils de l’homme » pour parler de son retour, lorsqu’Il reviendra sur terre pour établir son règne et prononcer son jugement. Le livre de Daniel parle de « quelqu’un semblable à un fils d’homme » venant sur les nuées du ciel6. Cette référence à un personnage d’apparence humaine doté d’autorité, couvert de gloire et d’adoration, et souverain d’un royaume éternel évoque une image de puissance qui est normalement réservée à Dieu.

Jésus se présente Lui-même comme le Fils de Dieu, et d’autres Le présentent également comme tel. Son identité de Fils imprègne toute la trame des évangiles, en particulier dans ce qu’Il dit de Lui-même. A la lecture des Évangiles, nous comprenons qu’Il existait éternellement avec le Père avant la création du monde, en tant que Parole de Dieu, et qu’Il a créé toutes choses. Puis la Parole s’est incarnée en la personne de Jésus, lequel nous a appris par son exemple à connaître Dieu et son amour. « Celui qui est la Parole est devenu homme et il a vécu parmi nous. Nous avons contemplé sa gloire, la gloire du Fils unique envoyé par son Père : plénitude de grâce et de vérité ! » 7

Les récits de sa naissance évoquent sa filiation en révélant que Dieu est son Père, qu’Il a été directement conçu par le Saint-Esprit, et que c’est la raison pour laquelle on L’appelle le Fils de Dieu8. Son nom, Jésus, signifie « Yahvé sauve » –Yahvé étant l’un des noms que le peuple juif donne à Dieu.

Quand Jésus a été baptisé par Jean le Baptiste dans le Jourdain au commencement de sa mission, la voix de Dieu a proclamé : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qui fait toute ma joie. » 9 Vers la fin de sa mission, au moment de sa transfiguration, Dieu a une nouvelle fois déclaré qu’Il était son Fils10.

Jésus avait une relation unique avec le Père du fait qu’Il Le connaissait comme seul son Fils unique pouvait Le connaître. Lorsque les dirigeants juifs Lui demandèrent s’Il était le Fils de Dieu, Il répondit par l’affirmative : « Le grand-prêtre L’interrogea de nouveau et Lui demanda :—Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ? Et Jésus lui répondit : —Oui, je le suis ! Et vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir en gloire avec les nuées du ciel. » 11

Les déclarations de Jésus sur Lui-même et sur sa relation avec Dieu, où Il affirme être l’égal de Dieu, et accepte parfois d’être adoré12, et quand Il dit faire l’œuvre du Père, étaient considérées comme totalement absurdes et blasphématoires par ceux qui s’opposaient à Lui. Les chefs religieux juifs qui Le considéraient comme un faux messie tirèrent la conclusion qu’Il devait mourir pour éviter que les Romains ne détruisent la nation à cause de Lui13. Les chefs juifs n’avaient pas le pouvoir de tuer eux-mêmes Jésus, mais ils réussirent à Le faire crucifier par les autorités romaines. Le prétendu faux messie qui disait être le Fils de Dieu fut crucifié et, ainsi le problème paraissait réglé.

Mais oh surprise ! … Il ressuscite d’entre les morts. Et sa résurrection prouve que tout ce qu’Il a déclaré être, toute l’autorité qu’Il a affirmé posséder—son identité messianique, le pouvoir et la domination, et le fait qu’il soit le Fils—est vrai. Jésus est bien celui qu’Il a déclaré être.

Si Jésus n’avait pas été ressuscité, s’il n’y avait pas eu la résurrection, alors tout ce que la Parole de Dieu dit de Lui serait faux. Comme l’a dit Paul, notre foi serait sans objet14. Mais la résurrection prouve que notre foi a une valeur inestimable. Elle prouve que Jésus est Dieu le Fils.

Grâce à la résurrection, nous qui croyons en Jésus avons l’assurance d’avoir la vie éternelle. Voilà la signification de Pâques. Voilà pourquoi, en ce jour, nous pouvons louer et remercier Jésus pour son immense sacrifice, d’avoir donné sa vie pour nous. Voilà pourquoi c’est un jour où nous adorons Dieu pour le merveilleux plan de salut qu’Il a mis en œuvre. Voilà pourquoi Pâques est un jour merveilleux et idéal pour s’engager personnellement à partager la bonne nouvelle que Jésus est ressuscité et annoncer que son don gratuit du salut est à la disposition de tous ceux qui accepteront de le recevoir. Joyeuses Pâques !

  1. Daniel 7.13-14
  2. Matthieu 9.6
  3. Matthieu 17.22-23
  4. Matthieu 20.28
  5. 1 Pierre 2.24
  6. Daniel 7.13
  7. Jean 1.14
  8. Luc 1.31-35
  9. Matthieu 3.16-17
  10. Matthieu 17.5
  11. Marc 14.61-62
  12. Matthieu 14.33
  13. Jean 11.47-50
  14. 1 Corinthiens 15.14