Aujourd’hui, j’ai fait une découverte. Pendant un instant, j’ai pu voir ce qui se passait dans l’esprit de mon enfant ; alors qu’elle ne savait pas que je l’observais, j’ai vu un côté de sa personnalité qui n’est normalement pas évident. Elle était plus agressive que d’habitude, et je me suis rendu compte qu’elle avait interprété certaines de ses expériences de façon bien différente de ce à quoi je m’attendais.

Ma fille a probablement essayé de m’en parler à plusieurs reprises, mais je ne l’ai pas entendue. J’insistais pour la voir comme je voulais la voir, et pour entendre ce qu’elle disait à travers le filtre de ma compréhension et de mes attentes à son égard. Il s’avère qu’il y a tellement de choses que je ne connais pas ou que je ne comprends pas à son sujet.

Pourquoi est-il si inconfortable d’être conscient de ce que nous ne savons pas ? Pourquoi pensons-nous devoir savoir telle ou telle chose ? Les Psaumes nous disent que Dieu « a désaltéré les assoiffés, (qu’) il a comblé de biens les affamés. »1. Ceux qui avaient soif et faim de la vérité et de sa bonté ont reçu ses paroles de vérité et ont été habilités à changer leur partie du monde !

C’est vrai sur le plan spirituel, mais aussi sur le plan relationnel et intellectuel. Si nous pensons savoir quelque chose, nous risquons de passer à côté de ce qui existe réellement. Nous ne verrons que ce que nous avons l’habitude de voir, et n’entendrons que ce que nous avons l’habitude d’entendre, à moins d’apprendre à ralentir, à observer et à mettre de côté nos idées préconçues.

Nous lisons dans le livre des Proverbes : « Voici le commencement de la sagesse : acquiers la sagesse et avec tout ce que tu possèdes acquiers l’intelligence. »[[Proverbes 4.7 LSG] Je peux accomplir certaines choses. Je peux aller loin dans la vie. Je peux acquérir beaucoup de biens, mais il est bien plus important dans la vie d’obtenir de la sagesse et de la compréhension.

Pire, je risque de passer à côté de certaines choses, comme comprendre réellement mon enfant, si je pense déjà tout voir et tout connaitre. Pendant longtemps, cette sensation de ne pas savoir me faisait peur. Je préférais rester en sécurité dans les eaux peu profondes qui m’étaient familières, plutôt que de me lancer dans l’inconnu. Mais j’ai fini par reconnaître que ce lieu d’ignorance était un lieu d’apprentissage, et j’ai fini par dire : « Me voici. Enseigne-moi ! »

  1. Psaume 107.9 SEM