La mentalité du « moi d’abord », si répandue dans la société actuelle, conduit de nombreuses personnes à penser que les bonnes manières et la gentillesse sont en voie d’extinction. Lorsque les temps sont durs, il est facile de se mettre en mode de survie et de se concentrer uniquement sur ses besoins personnels. Prenons le contre-pied de cette idée : c’est précisément dans de telles circonstances que nous devrions mettre en avant nos compétences sociales. En période de tension, la bienveillance et la courtoisie sont plus nécessaires que jamais.

Le courage de rester gentil. Tel est le thème de ce numéro d’Activé ! Que veut-on dire quand on parle du courage de rester gentil ? Il peut s’agir de beaucoup de choses. Il peut s’agir de faire preuve de gentillesse envers quelqu’un, même si cette personne ne nous a pas bien traités. Il peut s’agir d’aider quelqu’un dans le besoin ou de faire un geste de manière anonyme, sans quête de reconnaissance. Parfois, se montrer bienveillant, c’est prendre le risque de paraître stupide. La gentillesse exige toujours un certain effort et, parfois, un certain courage.

Ma mère était connue pour être très généreuse, voire intrépide, dans son hospitalité. Elle accueillait presque toujours quelqu’un chez elle. Ce pouvait être un étudiant au pair, un immigrant ou une personne qui traversait des difficultés économiques. Dieu a honoré ses bonnes intentions et n’a jamais manqué de la bénir et de la protéger.

Lors d’événements sportifs récents dans notre ville, Sally et moi avons eu de nombreuses occasions d’encourager les athlètes – dont beaucoup étaient handicapés – ainsi que les bénévoles et les spectateurs. Nous avions entendu aux informations que les gardiens des stades travaillaient de longues heures et que leurs salaires étaient souvent payés tardivement. Reléguant ma timidité au second plan, j’ai décidé d’approcher les gardes à la porte d’entrée et de les remercier pour le travail remarquable qu’ils accomplissaient afin d’assurer une atmosphère paisible pendant les jeux. À ma grande surprise, l’un des jeunes gardes fut visiblement touché ; il m’a serré dans ses bras et m’a remercié profusément. Nous étions loin de nous douter à quel point il avait besoin de cet encouragement !

Je pense que tout le monde a des histoires similaires à raconter. Nous pouvons profiter des nombreuses occasions qui s’offrent à nous pour faire preuve de gentillesse à l’égard de ceux qui nous entourent, si nous apprenons à être observateurs, et à faire un pas courageux lorsque nous voyons quelqu’un dans le besoin.

Dans les pages suivantes, nos auteurs se pencheront sur différents aspects de la gentillesse, en s’inspirant du plus grand exemple qui soit, celui de Jésus. Ayons le courage de faire preuve d’un peu de bienveillance pour voir si nous pouvons améliorer le monde dans lequel nous vivons.