Chaque fois que je rentre d’un voyage de travail ou de mission, ma famille fabrique des petites affiches « Bienvenue à la maison », qui sont accrochées aux grilles, aux portes, aux murs et à peu près partout dans la maison. Cela me fait toujours chaud au cœur ; je m’étonne de voir à quelle vitesse l’épuisement du voyage s’estompe et la lueur chaleureuse de la maison enveloppe mon âme. Oui, je suis de nouveau chez moi.
Je me demande ce que Jésus a ressenti, lorsqu’Il a passé la porte du Ciel pour se rendre dans un monde dur et rempli de problèmes, pour ne rentrer que bien des années plus tard. La nuit où les anges chantèrent, le voyage de Jésus ne faisait que commencer. Il avait encore beaucoup, beaucoup à vivre : des joies et des peines, des amis et des traîtres. C’était un voyageur loin de sa maison céleste, un étranger dans le monde. Je pense qu’Il a dû parfois éprouver de la fatigue, tout comme moi. J’imagine que le fait d’être rejeté lorsqu’Il disait la vérité était aussi douloureux pour Lui que pour n’importe qui d’autre. Et je sais qu’Il se languissait de sa demeure et de son Père. Mais Il a persévéré.
Aujourd’hui, nous savons comment l’histoire de Noël a traversé toutes ces longues années : l’émerveillement, la croissance, l’apprentissage, le ministère, les choix, le destin, les miracles, la souffrance, la mort. Son influence a été visible tout au long des millénaires et son amour éternel ressenti dans d’innombrables cœurs. Mais pour Jésus, l’histoire s’est déroulée un jour à la fois, une obéissance à la fois, à chaque fois, un jour de plus loin de chez Lui, jusqu’au matin incroyable où Il est ressuscité dans la gloire ; la douleur de la mort s’est estompée dans l’éclat du salut éternel qu’Il avait gagné pour tous ceux qui Le recevraient 1.
Aujourd’hui, vous et moi traversons ce monde où la foi semble être de moins en moins bien accueillie. Aucun d’entre nous ne voit la fin de son histoire ni ne connaît encore l’impact que nous aurons eu. Il y aura forcément des jours où nous serons tentés de tout laisser tomber, des jours où nous ressentirons le besoin presque irrésistible de nous éloigner loin de tout, là où nous aurons notre place. Dans ces moments-là, reconnaissons l’honneur qui nous est fait de marcher dans les pas de tant de croyants ayant vécu à travers les siècles 2. Ce n’est pas par hasard ou sans avoir de but que nous voyageons – nous avons été choisis et envoyés. Alors, profitons au maximum du temps que nous passons ici-bas !
Nous pouvons célébrer Jésus, Celui qui fait de Noël une fête ! Nous pouvons répandre la bonté et la joie, comme des lumières qui illuminent un monde obscur. Ce sera merveilleux lorsque nous, voyageurs fatigués, rentrerons enfin chez nous (au Ciel) et que nous verrons notre Seigneur. À ce moment-là, entourés de « Très bien » et de « Bon retour parmi nous », nous saurons que tout cela en a valu la peine.