Bien que Jésus n’ait pas promis de nous préserver de toute difficulté et de toute affliction, Il a dit qu’Il serait le vainqueur final (Cf. Jean 16.33). Je crois que, dans les moments particulièrement difficiles, Dieu peut renforcer notre foi lorsque nous L’invoquons. Psaumes 50.15 (BFC) dit : « Et quand tu seras dans la détresse, appelle-moi, je te délivrerai, et tu célébreras ma gloire. » Voici une expérience personnelle qui montre la puissance, l’amour et l’attention de Dieu pour ceux qui sont dans le besoin.

Lors de nos opérations de secours après le typhon dévastateur Haiyan qui avait fait plus de 6 000 morts et causé des destructions massives aux Philippines en 2013, nous sommes intervenus dans la ville de Tacloban qui avait été terriblement touchée et où il y eut le plus de morts.

Notre première visite fut un choc, car il y avait encore des cadavres allongés au bord de la route, et des centaines de personnes étaient extraites chaque jour des décombres. À mon retour, je ne cessai de penser à l’ampleur des besoins. Les dons de nourriture et de médicaments continuaient d’affluer et j’ai donc décidé de retourner à Tacloban la semaine suivante.

J’étais en contact avec une compagnie aérienne qui avait accepté d’acheminer pour nous trois tonnes de matériel humanitaire dans cette région. Alors que je transportais le chargement vers le terminal de fret, j’ai reçu un appel téléphonique de la compagnie aérienne m’informant que son autorisation de voler vers Tacloban venait d’être révoquée parce que tout l’aéroport de Tacloban était privé d’électricité et qu’elle devait limiter le nombre de vols à l’arrivée.

Comme je conduisais un gros camion que j’avais emprunté, j’ai décidé de continuer jusqu’au terminal. Pendant le déchargement de toute ma cargaison, le responsable du fret sortit pour me parler. Il me montra l’énorme quantité de matériel humanitaire se trouvant déjà sur place. Il me dit qu’il faudrait des semaines, voire des mois, avant qu’ils ne reçoivent l’autorisation de voler vers Tacloban.

Je suis allé dans un des bureaux de l’aéroport afin d’y signer plusieurs documents et j’ai entamé une discussion avec plusieurs membres du personnel présents. Je leur ai dit que je ne pensais pas que c’était la volonté de Dieu que leur compagnie aérienne cesse de voler vers cette ville, compte tenu de la gravité de la situation humanitaire, la population faisant face à une pénurie critique de biens de première nécessité, notamment de nourriture, d’eau potable, et d’autres nombreuses choses essentielles. À cet instant, l’ensemble du personnel cessa ses activités pour me prêter une oreille attentive.

Je leur ai dit que j’allais prier sur le champ pour que Dieu inverse la situation et leur permette de voler à nouveau. Je les ai invités à prier avec moi. Ils avaient l’air un peu gênés à l’idée de prier avec un « étranger excentrique », mais j’ai expliqué que je désirais prier et qu’ils étaient libres de baisser la tête et de prier avec moi s’ils le souhaitaient. Après avoir fini ma prière, j’ai dit que je savais que Dieu répondrait à nos prières et je leur demandais de bien vouloir m’appeler dès qu’ils seraient autorisés à voler à nouveau. Ils ont souri et ont accepté, même si j’ai senti que c’était juste par politesse.

Le lendemain soir, en rentrant d’une étude biblique, je reçus un appel d’un numéro inconnu. Je répondis et, au bout du fil, se trouvait un homme qui semblait très surpris. Il me dit : « Je suis l’homme à qui vous avez donné votre numéro de téléphone hier à l’aéroport. Les autorités viennent de m’appeler pour me dire que nous avons à nouveau reçu l’autorisation de voler vers Tacloban. Nous reprendrons donc nos vols après-demain. » J’ai souri et lui ai dit : « C’est une réponse directe à la prière, n’est-ce pas ? Il a répondu : « Oui, c’est incroyable. » J’ai ajouté que j’espérais que tout mon chargement serait avec moi lors de mon vol, ce à quoi il a répondu par l’affirmative.

Parfois, nous regardons les promesses de Dieu comme la femme simple regardait les jolies images que son fils lui envoyait. Voici l’histoire :

Une femme âgée vivait dans une pauvreté extrême et sa paroisse l’aidait chaque mois en lui donnant juste assez d’argent pour survivre. Un jour, lors d’une conversation avec son pasteur, elle évoqua son fils, qui résidait dans un autre pays et qui jouissait d’une carrière florissante. Il lui écrivait chaque semaine et joignait toujours de belles images à ses lettres. La curiosité du pasteur fut piquée au vif. Il s’interrogeait sur ce fils qui aimait sa mère et pensait si souvent à elle, mais qui ne l’aidait pas ! Il demanda alors à voir les lettres, et lorsque la dame lui montra la pile de courrier, il découvrit que les « belles images » étaient en fait des devises étrangères d’une valeur considérable !